Philia, saison 3

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Il semble que la morale soit, ordinairement, une affaire d'homme à homme. Je ne réponds en effet de mes actes que lorsqu'ils engagent l'humain - une autre personne, ou moi-même. L'homme est un sujet moral - l'homme ou, s'il existe, un autre être pensant, qui nous ressemblerait, ou auquel nous ressemblerions. Mais qu'en est-il du non-humain ? Peut-on fauter contre ce qui vit, mais qui ne pense pas, ne parle pas, qui ne montre pas de conscience ? Qu'en est-il de l'animal ? Ordinairement, nous ne nous en préoccupons pas beaucoup : nous capturons l'animal, nous l'enfermons, nous l'attachons, nous l'exploitons, nous le tuons, et à la fin nous le mangeons - en toute tranquillité... Mais il faut peut-être nous laisser inquiéter. Pouvons-nous exclure de notre devoir moral un être vivant, au seul motif qu'il n'est pas humain comme nous ? Avons-nous des devoirs envers tous les vivants ?

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Il n’y a pas que la violence que les hommes s’infligent entre eux : les hommes, nous le savons, sont capables de lutter contre la nature elle-même, pour en repousser les limites, et pour inventer leur destin. C’est cela qu’on appelle la technique. Par le travail, par la pensée, nous transformons le monde qui nous est donné ; et dans l’ivresse du pouvoir nouveau que nous donne aujourd’hui le progrès des sciences, nous avions projeté d’imposer à la nature un monde selon nos besoins, pour que l’humain devienne pleinement « la mesure de toutes choses. » Mais voilà, la nature ne se laisse pas faire... Avons-nous eu tort de croire que nous étions les plus forts ? Faut-il retrouver le sens d’une sagesse qui s’accorde avec le réel - ou bien pousser plus loin la lutte encore, imposer notre liberté ? Nos désirs font-ils de nous des vivants contre nature ? La technique est-elle vraiment une victoire contre la nature ?

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Programme modifié : à la suite des attentats du vendredi 13 novembre 2015, les Soirées de la Philo se penchent sur la question de la violence.

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Le siècle qui commence s'ouvre sous le signe de la révolution numérique : il n'est rien dans le réel, rien dans nos vies qui échappe à la numérisation. Tout se mesure dans nos existences, notre temps, nos déplacements, nos performances professionnelles ou sportives, notre réseau social, notre capital santé, notre indice de bonheur... Même l'amour semble réductible aux algorithmes des applications numériques qui sont devenues les réponses technologiques à nos problèmes de cœur. Le règne de la mesure absorbe tout pour tout rendre commensurable, échangeable, interchangeable ; si tout est chiffrable, il n'est rien qui ne puisse être absorbé par le marché. Mais ne reste-t-il pas dans nos vies quelque chose d'indéchiffrable, de mystérieux ? Quelque chose de singulier ? N'est-il pas temps de défendre un monde où subsistent des choses et des êtres qui soient uniques, absolument, infiniment - et qui échappent ainsi à toute commune mesure ?

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Il y a plusieurs manières de décrire le réel : l’opinion, la sensibilité, l’art, la religion, la philosophie... Autant de registres possibles pour tenter d’atteindre une vérité. A l’écart de tous ces discours, la science semble se distinguer de toutes les autres descriptions du monde par sa précision, son exactitude, par la certitude qu’elle produit. Aussi ne se place-t-elle pas au même niveau : dans le relativisme qui marque le temps présent, elle est la seule à pouvoir revendiquer une adhésion universelle. Mais à quoi faut-il attribuer cette certitude de la science ? Quel discours peut prétendre à la dignité de « science », et être reconnu comme « scientifique » ? Dans le foisonnement et la diversité des discours, à quoi reconnaît-on une science ?

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Dans le débat contemporain, parler de la vérité est déjà en soi suspect – comme si la vérité était un absolu… Ne serait-elle pas plutôt une question de point de vue, de perspective, de sensibilité ou de convictions ? Mais si chacun a sa vérité, il semble que le mot soit vide de sens – que les mots tout entiers aient perdu tout sens ; car de quelle vérité parlons-nous, quand chacun a la sienne pour soi ? Faut-il renoncer à la vérité, dans le règne des opinions ? Ou faut-il renoncer à parler, si la vérité dépasse tout ce que nous pouvons en dire ? Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la possibilité de la philosophie, comme recherche de la vérité ; c’est la possibilité de toute connaissance.

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