Nous aimons bien les grandes idées. Nous parlons entre nous des concepts qui suscitent notre intérêt, et parfois nos désaccords : nous parlons de toutes ces choses qui ne sont pas vraiment concrètes, et qui cependant nous passionnent. Le sens de la vie, la liberté du peuple, les droits de l’homme... Voilà quelques exemples parmi une foule d’idées qui peuplent nos esprits. Mais où se trouve tout cela ? Quelle consistance faut-il donner à ces idées abstraites que nous aimons tant évoquer ? Existent-elles réellement ? De quoi parlons-nous, en fait, quand nous évoquons ces concepts ? La science nous montre chaque jour que ce qui est réel doit pouvoir être vérifié par l’expérience, par le toucher, par tous nos sens... Alors, faut-il renoncer à croire à ce monde d’idées, si abstraites et incertaines qu’elles ne font que déclencher d’infinies contradictions ? Tout ce qui n’est pas matériel, substantiel, sensible, n’est il pas totalement vide ? Ne faut-il pas reconnaître que tout le réel est fait de matière ?