Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait… Car si la jeunesse rêve, la vieillesse sait : derrière cette généralité proverbiale, il y a peut-être la marque des nécessaires désillusions que la vie apporte avec elle. Le monde n’est jamais si parfait qu’il puisse répondre en tous points aux attentes que nous en avions quand nous entrions sur son seuil. Et nous voilà désormais, au milieu des complexités du réel et de nos impuissances humiliantes, tout encombrés de nos rêves d’enfants. Que pouvons-nous bien en faire ?
On ne sait s’il est plus honteux de rêver encore, ou d’arrêter de rêver. Si nous méprisons aujourd'hui le bel idéal de l’adolescent que nous étions hier, peut-être est-ce lui qui nous méprisera. Entre le réel et l’idéal, est-il nécessaire de faire un choix ? Faut-il renoncer à ses rêves ?