Nous vivons en société. Nous vivons avec les autres. Nous partageons chaque jour la vie d’autres que nous. Et certains sont nos amis. Mais que savons-nous vraiment d’eux ? Que pouvons-nous vraiment savoir de ces autres que nous croisons, que nous disons connaître – que nous croyons connaître ? Nous avons beau leur parler, les observer, les scruter… A la fin des fins, leur intériorité ne demeure-t-elle pas à jamais cachée pour notre curiosité ? Et il semble bien que nous aussi, même quand nous le voudrions, nous ne cessons de nous cogner aux murs quand nous espérons faire comprendre ce qui nous préoccupe ou nous passionne le plus, ce qui agite et anime l’intimité à jamais secrète de notre vie intérieure… Pouvons-nous espérer partager un jour l’essentiel avec quelqu’un qui nous comprendrait, et qu’enfin nous pourrions connaître ? Ou faut-il renoncer à cet espoir, et fuir la vie en société pour nous retrouver nous-mêmes ? Sommes-nous toujours seuls ?