Croire, c’est donner son assentiment sans pouvoir l’appuyer sur une certitude objective. Croire, c’est nécessairement ne pas savoir – ou ne pas savoir encore. La croyance n’est-elle donc pas nécessairement une imprudence ? Et cette impuissance à se fonder sur des preuves ne condamne-t-elle pas celui qui croit à basculer dans le champ obscur de l’irrationnel ? Il n’est pas nécessaire de renoncer à croire au nom du savoir, au nom de la science. Mais il faut alors retrouver le sens d’une croyance qui, sans tout fonder sur la raison, n’est pourtant pas sans raisons.