Il nous arrive d’hésiter, pas forcément sur les buts, mais sur les moyens à employer pour pouvoir y parvenir. Il n’est pas toujours certain que ces moyens soient en eux-mêmes absolument légitimes… Et entre le scrupule et le cynisme existe toujours une part d’incertitude sur la question de savoir ce qu’il est permis, ou non, d’employer comme outil pour atteindre un objectif.
Nous avons tous des objectifs. À quoi seriez-vous prêts pour y parvenir ? À quoi êtes-vous prêts pour atteindre les finalités que vous vous êtes fixées dans l’existence ?
Il s’agit de la question des conséquences et de leur proportion avec les outils que nous emploierons pour pouvoir les obtenir. La fin justifie-t-elle les moyens ?
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La grande scène du monde politique semble être le lieu continuel du spectacle de tous les vices : fraude, mensonge, cupidité, vol, escroquerie, rivalité, luxure, égoïsme, mégalomanie, trahisons, il n’est que peu de défauts qui ne trouvent à s’illustrer dans la rubrique politique de nos actualités. Et quoi de plus ancien que cette actualité-là… Depuis que la politique est connue, le pouvoir semble toucher à ce qu’il y a parfois de plus noir dans l’homme, de plus bas, de plus médiocre. La politique devrait-elle être morale ? Mais qui a trouvé cette étrange question ? La politique peut-elle être autre chose qu’immorale ? Si l’on se contente d’observer, il ne faut même plus s’indigner – seulement se résigner à ce que le gouvernant ait sa propre logique, indépendante des exigences pures et idéales de l’éthique. Et pourtant, quel sens a la politique si elle ne sert pas un bien ? Et pourquoi faudrait-il s’obliger à obéir à des lois si elles n’ont aucun sens qui puisse rejoindre la quête de notre conscience ? Refusons de nous laisser faire, refusons d’être cyniques et de renoncer au sens même de la politique… Il faut affronter la question, au-delà de toutes les évidences apparentes : la politique peut-elle être morale ?