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Est-ce que quelque chose se passe dans ce monde où tout semble passer sans que rien n’avance vraiment ? De fait, nous sommes des êtres de temps et nous sommes marqués par ce temps qui passe mais qui passe bien souvent en donnant l’impression désespérante et déprimante de faire du surplace. Tout se passe comme si, malgré nos bonnes résolutions et notre désir d’être en marche, nous revenions toujours à cet ancien monde que nous espérions quitter. Un progrès est-il possible ? Peut-on vraiment espérer que les choses s’améliorent un jour et peut-être même qu’elles aillent vers une sorte de fin de l’histoire, vers un but de notre vie collective, de notre vie politique, vers cette utopie à laquelle nous aspirons, vers cette paix universelle et définitive, vers le bonheur enfin partagé, vers la justice enfin réalisée ? Faut-il encore croire au progrès ou faut-il se résigner ? Y a-t-il un progrès dans l’histoire ?

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Il ne passe pas une semaine, une journée, une minute, sans que nous ne soyons changés – et tout l’univers avec nous. Si nous ne ressentons pas ce changement, ce n’est pas parce qu’il n’a pas lieu, mais parce que nous ne le voyons pas… La science, comme l’expérience qui prend un peu de distance, nous révèlent que rien n’est stable, figé, fixé. Ne faut-il pas s’en réjouir ? Seule la fin est définitive, seule la mort empêche d’évoluer. Après tout, la vie est évolution, transformation permanente ; peut-être faut-il se couler dans son dynamisme, accepter de s’adapter sans cesse, se passionner pour la réforme, refuser l’immobilisme… Et pourtant, changer, n’est-ce pas aussi durer ? Que signifierait la rupture permanente, une nouveauté remplaçant l’autre ? Nous changeons, bien sûr ; mais n’y a-t-il pas en nous, comme en tout être, dans le temps qui nous saisit, quelque chose qui demeure, qui reste et qui résiste ?

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