Dans nos vies, tout est compté, mesuré, calculé. Nous vivons au milieu de l’empire du chiffre. Et le chiffre sert à compter ce qui dans nos vies doit pouvoir être pesé, mis en équation, ce qui constitue les discernements et les choix de nos existences qui s’expriment à travers les nombres, à travers les prix. Le calcul de l’effort et la mesure du bénéfice. Mais y a-t-il quelque chose qui échappe à l’universelle statistique ? Y a-t-il quelque chose qui dans nos existences puisse être la matière d’une forme, la liberté retrouvée, l’expérience du singulier, la rencontre avec l’infini, avec le vide ou l’absolu. Que peut-on faire avec ce qui ne rentre pas dans les équations que la science nous présente ? Qu’est-ce qui ne se compte pas ?
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Nous avons cherché à connaître la vérité, et pour cela, nous nous sommes tournés vers les choses qui sont, de manière à faire en sorte que notre esprit s’ajuste à la réalité. Nous avons cherché ce qui existe : ne serait-il pas utile aussi de connaître ce qui n’est pas. Il y a là comme un jeu d’esprit, comme un paradoxe, mais ce paradoxe n’est-il pas plus sérieux qu’il n’y paraît ? De fait, nos vies sont remplies de réalités consistantes, et peut-être aussi d’illusions, de fictions, d’apparences, de choses auxquelles on ne saurait conférer sérieusement une existence. Nous allons croiser ce qui manque de réalité. Qu’est-ce qui n’existe pas ?
Enfin nous pouvons reprendre ! Pour combien de temps ? Nul ne le sait ; nous sommes désormais habitués à l’imprévu. Et pourtant, un air de liberté semble revivre et flotte à nouveau des les rues de la capitale. C’est une grande joie de reprendre ce qui s’était interrompu, de réanimer ce qui semblait s’être arrêté et de redonner du souffle à notre pensée un peu ankylosée. Nous allons pouvoir renaître ensemble à la philosophie… Mais est-il possible de renaître ?
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