Il ne passe pas une semaine, une journée, une minute, sans que nous ne soyons changés – et tout l’univers avec nous. Si nous ne ressentons pas ce changement, ce n’est pas parce qu’il n’a pas lieu, mais parce que nous ne le voyons pas… La science, comme l’expérience qui prend un peu de distance, nous révèlent que rien n’est stable, figé, fixé. Ne faut-il pas s’en réjouir ? Seule la fin est définitive, seule la mort empêche d’évoluer. Après tout, la vie est évolution, transformation permanente ; peut-être faut-il se couler dans son dynamisme, accepter de s’adapter sans cesse, se passionner pour la réforme, refuser l’immobilisme… Et pourtant, changer, n’est-ce pas aussi durer ? Que signifierait la rupture permanente, une nouveauté remplaçant l’autre ? Nous changeons, bien sûr ; mais n’y a-t-il pas en nous, comme en tout être, dans le temps qui nous saisit, quelque chose qui demeure, qui reste et qui résiste ?
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