C’est le début d’une nouvelle année… Elle sera pleine d’aventures, de surprises, d’inconnu, mais elle sera aussi pleine de moments de monotonie, de répétitions, de lassitude, d’ennui. Faut-il se révolter lorsque l’ennui vient nous toucher ? Est-ce là un accident de l’existence ou est-ce la condition de l’existence ? Est-ce une sorte de réveil obligé qui nous dit qu’il faut sortir d’une torpeur dans laquelle la vie nous conduit à nous enliser, ou faut-il reconnaitre que la condition humaine est marquée par la banalité, la trivialité, la répétition, par tout ce qui ennuie et ne peut qu’ennuyer ? Faut-il se résigner ? Faut-il accepter de s’ennuyer ?
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“Memento mori”, souviens-toi que tu es mortel : voilà l’avertissement pluriséculaire lancé par les artistes occidentaux à ceux qui, devant le spectacle de la beauté, auraient pu s’attacher un peu trop aux joies de l’existence. Et de fait, tout ce que nous mettons tant d’effort à rechercher ici-bas semble inéluctablement condamné à disparaître. Il suffit de penser la mort pour que ce qui occupe notre vie perde la valeur que nous lui donnions. Et pourtant, sommes-nous si certains que la mort soit à ce point le contraire de la vie ?