Ils sont partout et pourtant il nous arrive souvent de nous demander à quoi ils servent. Nous avons du mal à les supporter, mais faut-il décider de faire la révolution ?
Nous avons tous quelque part, dans nos vies, dans notre quotidien, un N+1.
Il y a, à la tête de toute communauté humaine, que ce soit l’État, ou la plus petite société, de la plus grande association, de la plus simple équipe de sport, il y a partout un capitaine, un commandant, un général, un chef… Comment trouver à ses chefs une raison d’exister ? Faut-il d’ailleurs essayer de les sauver de ce qui ressemble parfois à une forme d’absurdité ? Pourquoi y a-t-il des chefs ?
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La politique nous a résisté. Nous avions fini la dernière soirée en entrant dans la modernité, et bientôt nous aborderons les rives de la démocratie. Tentons ensemble de finir d’apporter une réponse à la question : « qui doit gouverner ? ».
Au gré des contingences politiques, des alternances électorales, des situations historiques, l’Etat change de cap, de règles et de motifs. Et pourtant demeure, comme une propriété essentielle, la réalité du pouvoir : l’Etat dispose de la puissance publique, il est la puissance publique. Voilà qui devrait nous inquiéter : cette puissance qui passe de mains en mains, qui peut la contrôler ? Est-elle limitée, arrêtée, bridée ? Y a-t-il des règles qui s’imposent à elle, et qu’elle ne puisse jamais dépasser ? Il semble que ce soit nécessaire ; mais il semble aussi, malheureusement, que ce soit pourtant impossible. Car si l’Etat est le pouvoir, qui est au-dessus du pouvoir ? Ce qui est en jeu ici, c’est la nature même du pouvoir, l’origine de la puissance publique. L’Etat semble n’obéir à personne ; alors, l’Etat peut-il tout ?