Nos vies sont remplies d’énoncés, d’assertions, d’affirmations, d’hypothèses, d’axiomes ; nous avons beaucoup d’idées. Mais parmi toutes ces idées, lesquelles sont vraies ? Desquelles pourrions-nous dire qu’elles nous permettent de connaître le monde qui nous entoure ? Desquelles sommes-nous certains qu’elles sont vraiment fondées sur la réalité ? Au seuil de cette année de philosophie, il importe de se demander ce que veut dire savoir puisque c’est de savoir la vérité qu’il s’agit lorsque nous nous retrouvons. Comment peut-on savoir lesquelles de nos idées sont vraies ? Comment peut-on connaître les descriptions du monde qui sont erronées et celles auxquelles se fier ? Comment sait-on qu’on sait ?
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Nous sommes des êtres de désirs, et nos désirs, nous l’avons vu, veulent donner à notre vie leurs orientations singulières. Pour cela, il faut encore être libre. Et être libre, c’est choisir : pas de liberté sans choix. Mais suffit-il de faire des choix pour être certains d’être libres ? Quelle part de notre initiative entre dans nos décisions ? Quelle liberté réelle traduisent nos délibérations ? Nous ne sommes pas des atomes séparés livrés à leur propre trajectoire dans un espace en apesanteur… Sur nous pèsent tant de choses – nos pulsions et nos peurs, le regard des autres et les contraintes de la vie sociale… Quand nous avons le sentiment de prendre une décision, l’impression qu’elle provient de nous n’est elle en fait qu’une illusion ? Sommes-nous les auteurs de nos vies ? Sommes nous libres de nos choix ?
La question “Qui suis-je ?” rencontre à la fois la réponse la plus simple et la plus lointaine. Il ne nous est pas difficile de nous présenter à celui qui nous le demande ; mais notre état-civil ne suffit pas lorsque nous tentons de nous connaître en vérité… C’est cette tentative qui nous confronte à l’expérience du mystère que chacun de nous est pour lui-même. En fait, qui suis-je ? Peut-on vraiment répondre à cette question ?