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C’est le début d’une nouvelle année… Elle sera pleine d’aventures, de surprises, d’inconnu, mais elle sera aussi pleine de moments de monotonie, de répétitions, de lassitude, d’ennui. Faut-il se révolter lorsque l’ennui vient nous toucher ? Est-ce là un accident de l’existence ou est-ce la condition de l’existence ? Est-ce une sorte de réveil obligé qui nous dit qu’il faut sortir d’une torpeur dans laquelle la vie nous conduit à nous enliser, ou faut-il reconnaitre que la condition humaine est marquée par la banalité, la trivialité, la répétition, par tout ce qui ennuie et ne peut qu’ennuyer ? Faut-il se résigner ? Faut-il accepter de s’ennuyer ?

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Nous avons passé ensemble une très belle année ! Pouvons-nous en dire autant de chacune de nos existences ? Au long des dernières soirées, des derniers mois, nous aurons peut-être réappris, petit à petit, à nous émerveiller, mais l’émerveillement est-il toujours justifié ? Pour qu’il y ait émerveillement, il faut qu’il y ait de la beauté, il faut qu’il y ait des merveilles. Il peut sembler que dans nos vies, il y a tout sauf du merveilleux, que nous avons chaque jour à faire face aux tracas les plus quotidiens, aux expériences les plus triviales, aux épreuves les plus pénibles. Peut-on dire que la vie est belle ?

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Nous vivons en société. Nous vivons avec les autres. Nous partageons chaque jour la vie d’autres que nous. Et certains sont nos amis. Mais que savons-nous vraiment d’eux ? Que pouvons-nous vraiment savoir de ces autres que nous croisons, que nous disons connaître – que nous croyons connaître ? Nous avons beau leur parler, les observer, les scruter… A la fin des fins, leur intériorité ne demeure-t-elle pas à jamais cachée pour notre curiosité ? Et il semble bien que nous aussi, même quand nous le voudrions, nous ne cessons de nous cogner aux murs quand nous espérons faire comprendre ce qui nous préoccupe ou nous passionne le plus, ce qui agite et anime l’intimité à jamais secrète de notre vie intérieure… Pouvons-nous espérer partager un jour l’essentiel avec quelqu’un qui nous comprendrait, et qu’enfin nous pourrions connaître ? Ou faut-il renoncer à cet espoir, et fuir la vie en société pour nous retrouver nous-mêmes ? Sommes-nous toujours seuls ?

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Nos vies sont faites de désirs, de nos plus grandes aspirations aux petits caprices du moment : le monde est pour nous, à chaque instant, un espace polarisé par la tension du désir. Nous sommes en quête, en recherche de ce qui viendra satisfaire les manques et les frustrations qui marquent encore notre vie, de ce qui pourra accomplir nos projets et combler nos envies. Mais voilà, un désir en suivant un autre, nous ne sommes jamais comblés : éternels insatisfaits, est-ce un signe de déraison que nous ne parvenions jamais à apaiser nos désirs ? Et qu’est-ce qui, finalement, pourrait enfin nous apaiser ? Derrière tous ces désirs qui se suivent, derrière nos motivations successives, dans tous nos projets et nos plans, savons-nous tout simplement, en fait, ce que nous cherchons ? Jamais nous ne cessons de désirer ; mais que désirons-nous vraiment ?

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L’amour semble par essence gratuit, désintéressé : mais ce qui en fait la beauté risque du coup de le rendre illusoire. Car quel homme ne cherche pas son propre intérêt, son propre bonheur ? A l’époque où l’amour semble devenir un marché comme les autres, il est difficile d’imaginer que l’individu soit capable un jour de s’élever au-dessus de lui-même, pour ne plus se préoccuper que de l’autre. Si nous cherchons à savoir ce qui nous entraîne à aimer, ne risquons-nous pas de retomber sur notre propre égoïsme, dissimulé derrière une générosité fragile ?

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Que le monde est mauvais, c’est là une plainte aussi ancienne que l’histoire, bien plus ancienne que le plus vieux de tous les poèmes… Nous avons en commun, affirme Kant, l’expérience de l’insatisfaction – le sentiment de ne pas trouver, dans le monde qui nous entoure, quelque chose qui puisse nous combler vraiment. Et pourtant, nous continuons avec persévérance à chercher le bonheur : à bien y regarder, la moindre de nos actions tend vers cette fin ultime, ce souverain bien qui marquerait la réussite enfin accomplie de nos vies. Cette recherche a-t-elle un sens ? Arriverons-nous un jour au but ? Pouvons-nous espérer être heureux ?

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La tension du désir anime notre existence : il nous met en mouvement vers l’objet qui, en lui donnant satisfaction, nous offrira le plaisir que nous espérons. Il semble donc évident qu’il faille satisfaire nos désirs. Et pourtant, n’est-ce pas nous engager sur la voie sans fin d’une irrémédiable frustration ? Nous n’avons pas un désir, mais une infinité de désirs ; à peine notre attente comblée, une autre vient la remplacer. Serons-nous jamais satisfaits ? Ne vaut-il pas mieux renoncer à la malédiction du désir, pour nous contenter de notre état ?

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