Ce soir nous parlerons malheureusement d’un sujet d’actualité. Nous parlerons de cette relation entre les hommes qui envahit nos écrans de télévision, qui envahit les colonnes de nos journaux.
Les humains se font la guerre et la guerre semble être antinomique avec leurs relations ordinaires, ces relations par lesquelles ils règlent ordinairement leur différents par la justice.
La guerre semble être le règne de la violence et donc le contraire de la loi, mais la guerre a-t-elle sa loi ? Y a-t-il un paradoxe à ce que la guerre soit à la fois le non-droit et le droit ? La guerre a-t-elle son droit ?
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Est-ce que quelque chose se passe dans ce monde où tout semble passer sans que rien n’avance vraiment ? De fait, nous sommes des êtres de temps et nous sommes marqués par ce temps qui passe mais qui passe bien souvent en donnant l’impression désespérante et déprimante de faire du surplace. Tout se passe comme si, malgré nos bonnes résolutions et notre désir d’être en marche, nous revenions toujours à cet ancien monde que nous espérions quitter. Un progrès est-il possible ? Peut-on vraiment espérer que les choses s’améliorent un jour et peut-être même qu’elles aillent vers une sorte de fin de l’histoire, vers un but de notre vie collective, de notre vie politique, vers cette utopie à laquelle nous aspirons, vers cette paix universelle et définitive, vers le bonheur enfin partagé, vers la justice enfin réalisée ? Faut-il encore croire au progrès ou faut-il se résigner ? Y a-t-il un progrès dans l’histoire ?
Comment vivre, comment rêver, comment désirer, comment choisir, dans un monde où il faut mourir ? Nous sommes là ce soir, bien vivants, animés de la force de vie qui nous traverse et nous emmène vers nos projets d’avenir… Mais tout cela n’est-il pas vain ? Malgré toutes nos prouesses, nos réussites, nos succès, malgré tous nos espoirs aussi et ce qui reste et restera inachevé dans nos vies, un jour il faudra partir : voilà la grande limite qui se dresse, et qui semble inébranlable. Révoltante, mais inébranlable. Est-il possible d’espérer la dépasser, s’en abstraire, ou tout simplement la fuir ? Faut-il entretenir l’espoir de vaincre un jour cette ultime frontière ? Peut-on s’affranchir de la mort ?