Ce soir nous parlerons malheureusement d’un sujet d’actualité. Nous parlerons de cette relation entre les hommes qui envahit nos écrans de télévision, qui envahit les colonnes de nos journaux.
Les humains se font la guerre et la guerre semble être antinomique avec leurs relations ordinaires, ces relations par lesquelles ils règlent ordinairement leur différents par la justice.
La guerre semble être le règne de la violence et donc le contraire de la loi, mais la guerre a-t-elle sa loi ? Y a-t-il un paradoxe à ce que la guerre soit à la fois le non-droit et le droit ? La guerre a-t-elle son droit ?
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Il nous arrive d’hésiter, pas forcément sur les buts, mais sur les moyens à employer pour pouvoir y parvenir. Il n’est pas toujours certain que ces moyens soient en eux-mêmes absolument légitimes… Et entre le scrupule et le cynisme existe toujours une part d’incertitude sur la question de savoir ce qu’il est permis, ou non, d’employer comme outil pour atteindre un objectif.
Nous avons tous des objectifs. À quoi seriez-vous prêts pour y parvenir ? À quoi êtes-vous prêts pour atteindre les finalités que vous vous êtes fixées dans l’existence ?
Il s’agit de la question des conséquences et de leur proportion avec les outils que nous emploierons pour pouvoir les obtenir. La fin justifie-t-elle les moyens ?
Ils sont partout dans nos vies. Peut-être venez-vous de quitter celui qui fait fonction pour vous d’empêcheur de vivre en rond… Celui qui, tous les jours sur votre dos, représente l’autorité, les consignes, les contraintes, le contrôle du quotidien.
Ils sont partout et pourtant il nous arrive souvent de nous demander à quoi ils servent. Nous avons du mal à les supporter, mais faut-il décider de faire la révolution ?
Nous avons tous quelque part, dans nos vies, dans notre quotidien, un N+1.
Il y a, à la tête de toute communauté humaine, que ce soit l’État, ou la plus petite société, de la plus grande association, de la plus simple équipe de sport, il y a partout un capitaine, un commandant, un général, un chef… Comment trouver à ses chefs une raison d’exister ? Faut-il d’ailleurs essayer de les sauver de ce qui ressemble parfois à une forme d’absurdité ? Pourquoi y a-t-il des chefs ?
Voulons-nous vraiment vivre ensemble ? Et la vraie question est “en avons-nous réellement le choix ?” Avez-vous vraiment choisi de vivre en société, de vivre avec les autres, et qui plus est avec ces autres là que vous n’avez pas voulus peut-être, ces autres qui vous pèsent, qui vous peinent, qui vous ennuient, qui vous fatiguent ? Bref, la vie en société ressemble souvent à une épuisante malédiction. Et pourtant, il nous faut bien faire avec. Nous sommes tous ensemble maintenant pour réfléchir à la difficulté qui consiste à être ensemble. Vivre ensemble est devenu le slogan, le mantra, le leitmotiv du monde dans lequel nous vivons et, comme souvent, derrière tous les mantras, et les slogans bien trop répétés se joue un symptôme, le symptôme de la difficulté que nous avons à regarder la société autrement que comme cette espèce de malédiction pénible. Qu’est ce qui peut bien faire notre lien ? Qu’est ce qui peut reconstituer le lien qui nous rattache aux autres de telle sorte que le vivre ensemble ne soit pas seulement absence d’insécurité mais quelque chose d’autre, quelque chose de plus créateur, quelque chose de plus grand, de plus vrai, de plus substantiel qui nous relie les uns aux autres ? Voulons-nous vraiment vivre ensemble et si oui au nom de quoi ? Qu’est ce qui peut sauver le vivre ensemble dans le monde ou nous vivons ?
Au gré des contingences politiques, des alternances électorales, des situations historiques, l’Etat change de cap, de règles et de motifs. Et pourtant demeure, comme une propriété essentielle, la réalité du pouvoir : l’Etat dispose de la puissance publique, il est la puissance publique. Voilà qui devrait nous inquiéter : cette puissance qui passe de mains en mains, qui peut la contrôler ? Est-elle limitée, arrêtée, bridée ? Y a-t-il des règles qui s’imposent à elle, et qu’elle ne puisse jamais dépasser ? Il semble que ce soit nécessaire ; mais il semble aussi, malheureusement, que ce soit pourtant impossible. Car si l’Etat est le pouvoir, qui est au-dessus du pouvoir ? Ce qui est en jeu ici, c’est la nature même du pouvoir, l’origine de la puissance publique. L’Etat semble n’obéir à personne ; alors, l’Etat peut-il tout ?
La grande scène du monde politique semble être le lieu continuel du spectacle de tous les vices : fraude, mensonge, cupidité, vol, escroquerie, rivalité, luxure, égoïsme, mégalomanie, trahisons, il n’est que peu de défauts qui ne trouvent à s’illustrer dans la rubrique politique de nos actualités. Et quoi de plus ancien que cette actualité-là… Depuis que la politique est connue, le pouvoir semble toucher à ce qu’il y a de plus noir dans l’homme, de plus bas, de plus médiocre. La politique devrait-elle être morale ? Mais qui a trouvé cette étrange question ? La politique peut-elle être autre chose qu’immorale ? Si l’on se contente d’observer, il ne faut même plus s’indigner – seulement se résigner à ce que le gouvernant ait sa propre logique, indépendante des exigences pures et idéales de l’éthique. Et pourtant, quel sens a la politique si elle ne sert pas un bien ? Et pourquoi faudrait-il s’obliger à obéir à des lois si elles n’ont aucun sens qui puisse rejoindre la quête de notre conscience ? Refusons de nous laisser faire, refusons d’être cyniques et de renoncer au sens même de la politique… Il faut affronter la question, au-delà de toutes les évidences apparentes : la politique peut-elle être morale ?