Il nous arrive d’hésiter, pas forcément sur les buts, mais sur les moyens à employer pour pouvoir y parvenir. Il n’est pas toujours certain que ces moyens soient en eux-mêmes absolument légitimes… Et entre le scrupule et le cynisme existe toujours une part d’incertitude sur la question de savoir ce qu’il est permis, ou non, d’employer comme outil pour atteindre un objectif.
Nous avons tous des objectifs. À quoi seriez-vous prêts pour y parvenir ? À quoi êtes-vous prêts pour atteindre les finalités que vous vous êtes fixées dans l’existence ?
Il s’agit de la question des conséquences et de leur proportion avec les outils que nous emploierons pour pouvoir les obtenir. La fin justifie-t-elle les moyens ?
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Qui sommes-nous en réalité ? Qui êtes-vous ? Êtes-vous vraiment les mêmes que ceux que nous avons rencontrés il y a quinze jours de cela dans cette même salle, dans ce même lieu ? Ou bien n’avez-vous pas changé ? Qu’est ce qui fait notre identité ? Qu’est ce qui nous permet de définir ce que nous sommes individuellement et collectivement ? Bien sûr il semble que la mémoire soit nécessaire à notre identité personnelle, bien sûr il semble que pour nous définir nous ayons besoin de nous souvenir. Et pourtant la mémoire ne nous empêche-t-elle pas d’évoluer, de changer, de nous renouveler ? Ne nous empêche-t-elle pas de devenir petit à petit autre que celui nous étions ? Ne nous prive-t-elle pas de notre liberté ? Faut-il avoir des souvenirs pour savoir qui nous sommes et qui nous devons rester ? Faut-il au contraire se défaire de la mémoire pour s’ouvrir à de nouvelles potentialités ? La mémoire nous dit-elle qui nous sommes ?
La grande scène du monde politique semble être le lieu continuel du spectacle de tous les vices : fraude, mensonge, cupidité, vol, escroquerie, rivalité, luxure, égoïsme, mégalomanie, trahisons, il n’est que peu de défauts qui ne trouvent à s’illustrer dans la rubrique politique de nos actualités. Et quoi de plus ancien que cette actualité-là… Depuis que la politique est connue, le pouvoir semble toucher à ce qu’il y a parfois de plus noir dans l’homme, de plus bas, de plus médiocre. La politique devrait-elle être morale ? Mais qui a trouvé cette étrange question ? La politique peut-elle être autre chose qu’immorale ? Si l’on se contente d’observer, il ne faut même plus s’indigner – seulement se résigner à ce que le gouvernant ait sa propre logique, indépendante des exigences pures et idéales de l’éthique. Et pourtant, quel sens a la politique si elle ne sert pas un bien ? Et pourquoi faudrait-il s’obliger à obéir à des lois si elles n’ont aucun sens qui puisse rejoindre la quête de notre conscience ? Refusons de nous laisser faire, refusons d’être cyniques et de renoncer au sens même de la politique… Il faut affronter la question, au-delà de toutes les évidences apparentes : la politique peut-elle être morale ?
Lorsque vient le moment d’obéir, il semble évident que nous ne sommes plus tout à fait libres. Quelle que soit l’autorité qui m’impose son ordre, elle me commande en effet d’abdiquer ma volonté propre pour plier mon comportement au commandement qu’elle me présente. Au nom de quoi, alors, est-il raisonnable de renoncer à sa liberté ? L’obligation est-elle pure contrainte, et l’obéissance pure soumission ? Réfléchir sur l’acte d’obéir, c’est redécouvrir que la reconnaissance de la loi est peut-être d’abord un effet de ma liberté, et même un fondement sur laquelle l’établir. Lire la suite
Notre vie n’est pas seulement constituée de faits à comprendre, mais aussi de normes à appliquer : depuis que nous avons pris conscience du monde qui nous entoure, nous savons qu’il y a dans ce monde des choses à faire et des choses à ne pas faire. Il y a des devoirs et des interdits, du bien – et du mal. Mais au nom de quoi une règle s’impose-t-elle à notre action ? Est-il naturel pour nous de suivre certains principes ? Et si non, pourquoi faudrait-il faire le bien ? Lire la suite